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LES LIGNES DU MONDE – géographie & littérature(s)

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Art

Martin HEIDEGGER & la planification de l’espace

Mid-di. Je fais la lecture à voix haute aux mouches qui bourdonnent derrière moi dans la vigne vierge. Elles n’en ont cure. De même la collègue, si elle m’entend, qui doit se demander pourquoi (et avec qui) je parle d’espace, de Kant, de représentations et de subjective. Mais -grand soleil- j’en profite pour reprendre le petit livre de Martin Heidegger lu et annoté il y a bien 5 ou 7 ans. Quand je me tiens ici […], simultanément, je suis déjà là-bas […] dans un monde. Et dans le temps, ajoutons, car si je suis ici -chez Rabelais- à lire Heidegger, mon esprit est dans la chambre pantinoise où j’ai lu ce texte. De lieu à lieu, de La Devinière à Pantin, espace-(&)-temps. Lire la suite

Peter HANDKE & les tableaux superflus

En attendant de reprendre Mon année dans la baie de personne, je gravis la Sainte-Victoire accompagné du regard de Peter HANDKE sur le monde. Pas souvent de grands voyages extraordinaires chez Handke, des petits plutôt, et des paysages surtout. Je crois qu’on ne parle jamais de cet auteur du côté de chez les géographes…

Je manquais plutôt de gratitude envers les peintres de tableaux ; car ce que je croyais être le superflu avait plus d’une fois servi à guider mon regard et bien des choses étaient devenues images à la source de l’imaginaire et de la vie.

Peter HANDKE, La leçon de la Sainte-Victoire

Ernst GOMBRICH & la réalité

La réalité n’existe sur une toile ou sur un mur que par le biais des conventions. Par conséquent, aucun artiste ne copie ce qu’il voit ; et nous autres spectateurs, nous imaginons voir ce qu’en fait nous connaissons.

Ernst GOMBRICH

Michel BUTOR, Marc JURT & ‘La dérive des continents’

La dérive des continents

9) LA DÉRIVE DES CONTINENTS

Depuis les hublots électroniques de notre satellite à orbite variable, nous suivons à travers les nuages les mouvements de nos anciennes patries. Non seulement elles ont largué leurs amarres et sillonnent les océans méconnaissables, mais leurs proportions ont changé. D’immenses villes se sont développées où il n’y avait que villages, et les montagnes ont grandi en proportion, dépassant largement l’ancien Himalaya. Par contre certains déserts se sont amenuisés jusqu’à devenir des terrains de jeux parmi vignes et vergers arrosés par les nouveaux courants. L’évolution des espèces végétales s’est furieusement accélérée. Botanistes et jardiniers s’épuisent dans leurs essais de classement et d’utilisation. Les animaux vont sûrement suivre. Quant aux hommes de la surface leurs réactions diffèrent de plus en plus des nôtres. C’est chez eux l’aventure et chez nous la stabilité.

Michel BUTOR in Géographie parallèle

(collaboration avec Marc JURT)

Max ERNST & ‘Le Jardin de la France’

Au château, comme on reçoit des invit’ en tous genres, celle-ci m’interpelle. Carte et non, femme et non, jardin mais pas seulement. De la France l’artiste garde cette boucle de fleuve, son environnement d’un moment. Mais les flèches opposées ? puisque les cours vont vers l’Ouest…

Le Jardin de la France

Max ERNST, ‘Le Jardin de la France‘, 1962

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