On m’en parle depuis un moment, de cet auteur. Alors je plonge dans ses carnets. Peut-être pas la meilleure idée de commencer par l’arrière boutique ? Toujours est-il que la géographie est bien présente aux détours des phrases et notes. Fragments repérés, parfois sortis du contexte. L’espace, le paysage, mais normal : Truinas.
« Je passe par les plus splendides paysages, je n’essaie jamais de les décrire – de décrire quoi que ce soit – je ne note que ce qui me vient d’abord, et toujours en mots. »
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[…] déjà le jour dépasse la bouchel’espace personnel
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Je rentre dans le paysage où me conduisait mes mots
ils en étaient bien venus
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L’homme et la terre sont fait dans la même matière – pourtant c’est lui qui la départage du ciel
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ce qu’il voit dehorspasse par l’œil intérieur
filtré par ce qui est dans le peintre
s’il y a quelque chose
et plus il s’efforce de préciser ce qu’en effet il voit, [plus] il reflète ce [qui] se trouve à l’intérieur de soi
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– le « paysage » est l’imagination de l’homme, sa raison magique
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Je suis ce à travers quoi la réalité transparaît,[…]
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[…]
aujourd’hui, j’ai vu la montagne
et avant le sang
la main interloquée
je n’étais qu’un tronçon dans l’espace
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Terre insoutenableje connais depuis longtemps le point où je ne fais que piétiner.
et pourtant la terre avance.je ne reste pas sur place.…
La perception
« une hallucination vraie » ?
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